Arrogante, moi ? Oui, parfois :-(

L’autre matin, j’allais conduire mon fils à une activité, j’étais sur l’autoroute. Il y a deux bandes, devant moi à droite un camion et une voiture juste derrière, qui va bientôt devoir dépasser, un peu comme sur l’image ci-contre. 

Fair-play (bon, j’avoue, sauveuse pour le coup, comme le montrera la suite), je me dis que je vais lui permettre de déboîter, donc, je ralentis.  Au plus je ralentis, au plus elle ralentit.  Visiblement, elle n’avait pas compris que je voulais la laisser passer.  Je finis donc par accélérer et la dépasser, en pestant ‘Encore une nana au volant, mais quelle c….’ (effectivement, de sauveuse, je passe par le stade victime puis par le bourreau, tout ça dans un merveilleux dialogue avec moi-même)…  Pas fière 😦

En revenant, c’est-à-dire globalement 10 minutes plus tard, à peu près au même endroit, je me retrouve dans la même situation, sauf que là c’est moi qui suis sur la bande de droite, derrière le camion.  Je regarde dans le rétroviseur la personne qui arrive sur la bande de gauche, en me disant « Mais elle va finir par passer un jour cette conne ? «    La conne finit par me faire un signe de déboîter devant elle … Re pas fière 😦

Elle avait exactement la même intention que moi ce matin, sauf que moi, ayant changé de position, j’étais toujours dans la position bien arrogante de ‘mais ils sont tous débiles les gens sur la route’, la seule étant cool c’est moi bien entendu.

Comme souvent, cette anecdote me met en réflexion.

Combien de fois est-ce que cela nous arrive de ne pas être clair quant à nos intentions, puis d’en vouloir à l’autre parce qu’il ne nous a pas compris ?  Combien de fois entrons-nous dans des jeux psychologiques (je vous en reparlerai probablement un jour de ces fameux jeux …), sans même nous en rendre compte ? Parfois même, comme ce fut le cas pour moi, simplement en nous-mêmes, sans que l’autre personne en soit consciente ? Combien de fois sommes-nous persuadés d’avoir raison, c’est forcément l’autre qui est idiot ?

Allez, avouez, ça vous arrive aussi …

Communiquer dans une position gagnant-gagnant est un vrai défi de chaque jour.  Chaque échange avec l’autre est un moment propice à une communication partielle, à des dialogues intérieurs, et à des interprétations …

Comment faire ?  Des livres entiers ont été écrits sur le sujet, mais je vous donne deux-trois petits trucs :

1. Soyez conscient de vos besoins (qui ne sont pas la même chose que vos envies, mais c’est pour un autre jour).  Vous avez besoin d’un peu de silence ?  C’est votre droit.  Exprimez votre besoin de manière assertive, et proposez une solution.  ‘Les enfants, j’ai besoin d’un peu de silence pour l’instant.  Je voudrais que vous alliez jouer dans votre chambre jusqu’à ce que je vienne vous chercher.  OK ?’.
2. Soyez clair dans vos demandes.  ‘Peux-tu me passer le pain s’il te plait’ sera plus efficace que ‘y a-t-il du pain à table ?’  Soyez clair aussi si c’est une demande (ce qui veut dire que l’autre a la liberté de refuser) ou une exigence (donc, pas de place pour le refus).
3. Soyez conscient quand vous êtes en train d’interpréter (vous demander de ne pas interpréter est selon moi utopique ; nous jugeons notre prochain et interprétons en permanence les gens et les situations).  Quand l’interprétation que vous faites ne vous fait pas du bien, il devrait se passer un petit quelque chose (ou un gros quelque chose) en vous, du genre ‘Y’a quelque chose de pas net ici’.  Ca doit être votre sonnette d’alarme.  Mettez-vous à l’écoute de ce signal  !
4. … et si la sonnette d’alarme se déclenche, demandez à l’autre de préciser sa pensée – ou sa demande !

Nul doute que nous en reparlerons.  Et vous, quelles sont vos expériences du sujet ? Partagez-les et faites-nous rire !