Vous avez besoin de raconter ce que vous avez sur le cœur. Vous appelez votre meilleure amie, et, moins de 30 secondes après, vous avez la phrase imparable ‘Mais je te comprends bien, tu sais. C’est comme moi, blablablablablabla …’. Ecoute terminée, votre amie parle de son histoire.
Cela vient de me frapper cette semaine sur les réseaux sociaux. J’ai rejoint un groupe de soutien pour une fillette atteinte d’un cancer, et j’ai pu constater de nombreuses personnes qui, au final, parlent de leur situation, de leur souffrance, en voulant soutenir la fillette.
Ne vous méprenez pas, je ne les juge pas le moins du monde. La souffrance des autres nous renvoie immanquablement à la nôtre, et la façon dont nous gérons notre souffrance est infiniment intime.
Je me rappelle néanmoins ma propre souffrance, mon incrédulité dans ces moments où j’ai besoin de me confier, et où l’autre parle très vite de lui-même. Je sais que dans ces moments je me sens non seulement seule, mais aussi en colère contre la terre entière. Y a-t-il une personne ici pour entendre mon émotion ?????
C’est là que le coach a toute sa puissance. Deux raisons principales : il a été formé à l’écoute, et plus particulièrement une écoute extrêmement active ; deuxièmement, vous n’êtes pas dans un échange dans le cadre d’une relation amicale, mais dans le cadre d’une relation d’accompagnement. Le coach ne va donc pas raconter ses propres histoires … et pourra donc se consacrer à vraiment vous écouter.
Et vous, que pouvez-vous faire pour mieux écouter vos amis qui en ont besoin ?
Voici donc les conseils de la semaine :
- Ce que je fais par exemple avec mes enfants quand ils viennent avec un souci, c’est que je leur demande ce qu’ils attendent de moi : juste une oreille, un conseil, autre chose ? Cela me permet d’être alignée sur leurs vrais besoins.
- Ecouter c’est d’abord faire le silence en soi-même. Je vous rassure tout de suite : le silence absolu est impossible. Il m’arrive régulièrement quand je coache de me dire ‘zut, j’ai oublié de sortir la sauce bolognese du congélateur’. Mais j’ai appris à ne pas m’accrocher à ces pensées, à juste les laisser passer, pour revenir en douceur vers mon coaché. Mettez toute votre attention sur l’autre, dites-vous que la chose la plus importante dans votre vie maintenant c’est votre disponibilité pour la personne en face de vous.
- L’attitude est fondamentale : je regarde la personne, et je lui montre par des signaux non verbaux que je l’entends (hocher la tête par exemple)
- Enfin, je pose des questions. Il suffit d’un petit ‘et ça te fait quoi tout ça ?’, ou ‘comment ça s’est passé ?’ pour relancer l’autre …
Enfin, ces attitudes sont valables aussi bien en couple, en famille, avec les amis, qu’en entreprise !
Et vous, quelles sont vos expériences de bonne / mauvaise écoute ?