Justine est une chouette collègue : bien sûr, elle est super efficace dans son boulot, mais surtout elle a ce petit grain de folie qui met une ambiance du tonnerre sur notre ‘Open Space’ quand elle est là.
Il y a juste un truc que je ne comprends pas avec elle : bien qu’elle soit assez mince, elle prétend constamment être au régime. Sa bonne résolution de la nouvelle année ? Manger sainement et faire plus de sport.
Rien de bien original, me direz-vous. Sauf que hier, alors que je revenais à mon bureau et que Justine était en réunion, je tombe ‘en bas de mes souliers’ (comme aurait dit Sttellla). Que vois-je sur son bureau ? Un paquet de chips, et des pistaches ! Si, si !!! Sur le bureau de la Nana qui disait vouloir manger sainement deux heures plus tôt.
Ni une ni deux, je lui planque son paquet de chips. Et à son retour, j’ai googlé le nombre de calories des pistaches, et là c’est elle qui est tombée en bas de SES souliers.
Mais pourquoi bon sang nous sentons-nous obligés, chaque début d’année, de prendre des ‘bonnes résolutions’ ? C’est quoi en fait une bonne résolution ? Et surtout, comment atteindre ces objectifs ?
Selon Wikipédia, les bonnes résolutions sont une coutume occidentale. Le passage à l’an neuf est traditionnellement le moment de prendre des engagements envers soi-même.
Or, une étude menée en 2007 menée par l’Université de Bristol qui montre que 88% des bonnes résolutions … ÉCHOUENT !
Mais pourquoi ?
1. Vous n’avez pas exploré les raisons profondes de votre résolution.
La motivation première de Justine, c’est de rester mince. Mais qu’y a-t-il derrière ? Est-ce pour vous conformer à une image sociale, faire plaisir à votre conjoint ?
Pour l’atteindre, il est important que les motivations de vos objectifs soient intérieures et positives.
2. Quels sont vos freins ?
Personnellement, je suis très gourmande, et je mange quand je m’ennuie ou quand je stresse. Je sais donc qu’il est inutile de vouloir faire régime quand j’ai trop de travail (ou pas assez). Si vous avez décidé de reprendre le sport, qu’est-ce qui va vous donner de bonnes excuses pour ne pas le faire ?
3. Quelles sont vos ressources ?
Qui va vous aider à y arriver ? Et, en lien avec le précédent, quel est l’équilibre frein/ressources ?
4. Comment saurez-vous évaluer votre progrès ?
Je veux maigrir … Je veux faire plus de sport … Je veux être plus sympa avec ma collègue Jacqueline… Je veux voir plus souvent ma belle-mère …
Tout cela est bien vague. Plutôt que bonnes résolutions, il faudrait plutôt appeler ces phrases de vagues intentions, avec la formulation idéale pour se donner l’autorisation de ne pas y arriver.
Le pire étant « Je vais essayer de … ». Comme disait mon maître de coaching : « essayer, c’est se donner l’autorisation d’échouer ».
5. La formulation est importante.
Votre cerveau un allié de poids pour vous aider à atteindre un objectif. Pour autant qu’il soit formulé d’une façon qu’il puisse visualiser ce que vous voulez atteindre. Remplacez donc le ‘je veux maigrir’ (plutôt vague et indéfini) par « D’ici l’été, je veux pouvoir rentrer dans mon pantalon blanc, le taille 40 que j’ai acheté il y a deux ans. Pour ça, je vais manger plus de légumes et de fruits, et boire principalement de l’eau. Je vais aussi aller à la gare en vélo, et prendre l’escalier’. Et sans vous en rendre compte, il va vous aider à mettre tout ça en place. Une règle d’or : uniquement des formulations positives (il ne sait pas visualiser les ‘pas de…’).
En résumé, si vous voulez avoir des chances d’atteindre vos objectifs de 2017 :
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Assurez-vous d’une formulation positive et visualisable de l’objectif
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Trouvez une motivation intérieure à vous-même
- Identifiez les obstacles, et ayez un plan pour les surmonter
- Donnez-vous des moyens pour mesurer vos progrès
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Trouvez quelqu’un qui vous rappellera votre objectif et vous soutiendra