Je ne sais pas vous, mais je me suis pris des claques ces derniers jours !!! Des claques avec des émotions XXL. Je parle bien sûr des quelques épreuves que j’ai eu l’occasion de voir au cours des Jeux Paralympiques de Paris.
D’abord parce que certaines de mes croyances ont été balayées. Oui, on peut sauter en hauteur quand on a deux jambes imparfaites. Oui, le basket fauteuil est aussi intense que lorsque les basketteurs sont sur leurs deux pieds. Oui, on peut jouer au football sans voir la balle ni ses coéquipiers.
Mais deux choses m’ont touchée par-dessus tout.
La première, c’est la montagne de courage, de sacrifices et d’heures de travail indispensables pour en arriver à ce niveau. Moi qui peine à courir cinq kilomètres alors que mes deux jambes fonctionnent (presque) normalement, je n’ose imaginer ce que cela représente quand ce n’est pas le cas. Dépasser sa douleur, accepter son corps tel qu’il est, repousser les limites pour toujours plus d’exploit… Vous m’avez bluffée !
La seconde, c’est d’avoir eu le privilège d’être le témoin de l’explosion de joie des athlètes, chacun à sa façon. Je garderai dans le coeur le bonheur des vainqueurs de la course de para-cyclisme : leur joie si pure et si intense m’a tiré des larmes. Ou encore le témoignage de ce judoka aveugle et sourd, et qui parvient à exprimer sa fierté.
Valides ou moins valides nous avons toutes et tous les mêmes moteurs. Nous avons besoin de donner du sens à notre passage sur cette terre, quels que soient nos talents et nos capacités. Nous avons besoin d’accomplissement et de dépassement de soi, d’amour et de partage. Et si nous regardions plus souvent ce qui nous rassemble que ce qui nous sépare ?
Bravo à tous les athlètes, qu’ils aient ou non décroché une médaille, pour avoir osé. Et merci pour les magnifiques leçons de vie que vous nous avez données !
