Comme toujours, un article très intéressant de la Harvard Business Review. Il nous titille sur un sujet finalement peu abordé : faut-il aimer (ou pas) ses collaborateurs pour que ça fonctionne ?
Spontanément, on pourrait dire que oui… En effet, travailler avec les gens que vous aimez bien devrait vous donner plus de facilité de communication, plus de positivisme, en un mot rendre votre monde plus agréable.
Oui, mais …
Ca me rappelle un de mes anciens boss (non, je ne donnerai pas de nom ;-). Il aimait particulièrement travailler avec les gens qui abondaient dans son sens. Surtout pas lui apporter de mauvaise nouvelle. Surtout pas le contredire, ni même challenger ses idées. Résultat ? Une vision complètement biaisée de son département. Et une collaboratrice complètement démotivée (désolée, ce n’est pas comme ça que je fonctionne …).
Si vous n’aimez pas certains de vos collaborateurs, voici quelques pistes de réflexion :
– qu’est-ce que ça dit sur vous ? Réfléchissez honnêtement, regardez-vous bien en face dans le miroir. Qu’est-ce qui vous irrite particulièrement chez cette personne ? Sa franchise ? Ses remises en question ? Ses besoins de cadrage ou de perspective ? Son souci du détail ? Souvent, ce qui nous irrite chez les autres, c’est soit quelque que nous aimerions bien développer, ou l’opposé d’une de nos qualités. En tout cas, toujours l’occasion d’une belle introspection
– ne tombez pas dans les généralisations. Une personne est un tout, un ensemble de composantes. Si vous avez détecté ce que vous n’aimez pas chez la personne, partez à la recherche de ce que vous pouvez découvrir de beau chez elle, ses qualités, ses points forts (qui sont peut-être justement ce qui vous irrite, voir ci-dessus). Et voyez comment vous pouvez compléter l’image que vous avez d’elle / lui
– restez positif et calme en toute circonstance. Votre ‘aversion’ pour la personne en question ne devrait absolument pas influencer la façon dont vous la traitez ! Après tout, vous êtes là tous ensemble pour atteindre un objectif, pas pour être les meilleurs amis du monde. Et votre collaborateur ne devrait en aucun cas souffrir de votre sentiment
– restez concentré sur les faits. Ceci est particulièrement le cas au moment des entretiens d’évaluation. Méfiez-vous de votre interprétation des faits. Soyez donc prévoyant en mettant des indicateurs de mesure clairs, et en les comparant à ce que vous demanderiez à d’autres dans la même situation.
Au final, le plus important n’est pas d’aimer ou de ne pas aimer vos collaborateurs, mais bien de les connaître et de les respecter en tant que personne et contributeur aux objectifs de votre équipe !
Reblogged this on taEraet a ajouté:
Eh non, apprécier vos collaborateurs n’est peut-être pas la meilleure idée du monde. Un billet à (re)lire !